Auteur : Formateur Blender
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La scénographie et Blender
La scénographie et Blender un couple idéal…
Le scénographe se trouve être à mi-chemin entre l’artistique et la technique. Il est un artisan au savoir multiple. Il sait parler de dramaturgie et d’histoire du théâtre, de peinture, de littérature. Il connaît les différents matériaux et leur mise en oeuvre. Il doit pouvoir argumenter auprès d’un metteur en scène ou d’un maître d’ouvrage ses propositions d’espace, de déplacement, ses partis pris plastiques et décoratifs.
De nombreuses écoles proposent des formations de scénographes. Certaines se contentent de dispenser à leur étudiant un enseignement théorique. D’autres permettent à leurs étudiants de fabriquer des maquettes en volumes ou des maquettes numériques pour présenter leur projet. Les plus performantes étant celles où l’étudiant peut à la fois conceptualiser, concevoir sur maquette et réaliser certaines parties en vraie grandeur de leur projet, rencontrer un metteur en scène qui va les diriger est plus rare, cela devrait pourtant être la base d’un bon enseignement.
Pour présenter leur projet, certain scénographe utilise le dessin, d’autre les maquettes en volumes, ciseaux, carton plume, colle, scotch et acrylique. D’autre enfin , modéliseront leur projet avec un logiciel 3D.
Lorsque j’ai commencé mon métier de scénographe, je réalisais des maquettes pour présenter mes projets au metteur en scène ou au maître d’ouvrage lorsqu’il s’agissait de commande publique. La fabrication d’une maquette est complexe est fastidieuse. Il faut découper des formes dans du carton plume , les assembler , les coller, les peindre. Une palette couleur, une palette matière et des échantillons des tissus employés sont également présentés en même temps que la maquette, car il est très difficile de réaliser un matièrage et des tissu à l’échelle. Un tissus à l’échelle 1/20e ne tombe pas comme un tissus à l’échelle 1:1. Comme il est difficile de voir les irrégularités d’un matièrage à une petite échelle.
Beaucoup de scénographes réalisent encore des maquettes de ce type-là et ils s’en sortent très bien
Présenter son projet en 3D présente de nombre avantages. D’abord il est pratique d’envoyer instantanément par mail des images des différents points de vue de la maquette numérique. Les modifications se font sans tout casser, ce qui n’est forcément pas le cas pour les maquettes en volumes. Les rendus dans Blender peuvent être très proche de ce qu’on obtiendra à l’échelle 1:1.
La scénographie et Blender forme le couple idéal pour concevoir, argumenter, et présenter un projet scénographique. Il permet également de concevoir des accessoires complexes et de les préparer à l’impression 3D. Le site formation-blender.org devrait vous permettre d’acquérir rapidement les quelques clefs nécessaires pour bien comprendre ce fabuleux logiciel mis à disposition gratuitement pour tous.
La formation Blender que je dispense régulièrement lors de mes stages de scénographie, me conforte dans l’idée qu’il y a de la part des scénographes un réel besoin. Je suis persuadé qu’il sera très prochainement enseigné en formation initiale dans les écoles de scénographie. En effet, pour l’instant, seul des logiciels propriétaires et autres usines a gaz comme Autocad y sont encore enseignés.
Le scénographe et la 3D
Le scénographe, la 3D et les nouvelles technologies.
De tout temps, la technologie a participé à l’évolution des arts en générale que cela soit de dessiner avec du charbon de bois dans les cavernes du néolithique ou de peindre avec de savants mélanges chimiques les toiles du grand siècle, jusqu’à la photographie, étape ultime de la représentation du réel.
Certes, le passage au numérique nous a fait faire un bond dans la modélisation de notre monde. La virtualité s’est installée, les outils se sont démocratisés. De nombreux artistes en font leur médium. Pour mon travail de scénographe et de sculpteur, j’utilise depuis plusieurs années la 3D pour argumenter et présenter mon projet de scénographie au metteur en scène ou au maître d’ouvrage. Cela permet de pouvoir modifier rapidement les projets et de les communiquer par mail.
J’étudie actuellement la possibilité d’utiliser l’impression 3D pour certaines applications de prototypes, d’accessoires, mais cela reste pour l’instant au stade d’essai. Le travail du scénographe est avant tout un travail d’artisan, il se doit de savoir travailler la matière, quelle qu’elle soit. Je réalise moi même la plupart de mes scénographies et même si je pousse assez loin la visualisation en 3D de mes projets, le travail en atelier fait toujours évoluer ces mêmes projets. Poussières, bruit, froid, fatigue, en nous coltinant au réel, l’énergie de l’atelier nous apporte ce sentiment d’existence.
L’art est une communion entre virtualité et matérialité. La technologie (informatique) est un formidable outil pour la transmission, la formation, la productivité, mais elle lui manque (pour l’instant) la sueur et l’effroi d’un marbre qui se fendille, d’une glaise qui s’effondre, d’un vernis qui craquelle.
La technologie est en tout les cas la meilleure des prothèses à celui qui ne sait ni dessiner ni sculpter, mais qui à la rage de créer.
Les textures dans Blender
Les textures dans Blender : comment ressentir le réel ?
Comment parler de texture pour un objet informatique ?. Où se trouve le côté tendre et moelleux d’un oreiller en plumes ? où se cache la douceur d’une rosée fraîchement tombée sur un gazon anglais ? Comment ressentir la transparence d’un marbre de Paros ? Une texture, c’est une émotion. Chacun de nos sens est en mesure de ressentir une texture, de nous procurer une émotion. On voit les nuages dans le ciel, on touche la soie, on sent les roses, on entend le bruissement des feuilles, on goute un sorbet. Comme pour tous les logiciels de 3D, il a fallu créer des modèles qui pourraient nous faire croire à toutes ces émotions que nous renvoient les matières du monde qui nous entoure.
D’abord il faut savoir que sans la lumière, il n’y a pas de texture. Avant d’utiliser les textures dans Blender, il faut d’abord déterminer comment un objet présent sur la scène va renvoyer la lumière. Cette première étape consiste à mettre un « matériau » sur notre objet. C’est grâce aux paramètres de ces matériaux qu’on va décider si notre objet est mat, brillant, miroir, transparent, translucide à des degrés divers et variés.
Ce n’est qu’une fois cette opération réalisée qu’on va pouvoir disposer sur notre matériau une texture appropriée. C’est elle qui va donner du sens à votre image. Douce, rugueuse, agressive ou caressante, une texture n’est pas là juste pour faire joli, elle raconte quelque chose. Les textures dans Blender appartiennent à deux grands types: les textures procédurales et les textures images.
Les textures procédurales :
Les textures procédurales sont des textures générées mathématiquement par la machine. Des motifs paramétrables sont appliqués sur l’objet. Ce type de textures n’utilise pas beaucoup de mémoire. En les mélangeant entre elles, elles permettent une infinité de variations pas toujours réalistes, mais suffisantes pour signifier, ou renforcer d’autres types de textures. Dans la formation Blender, initiation et perfectionnement, un apprentissage approfondi de ce type de textures permettra d’optimiser les temps de calcul de nombres de vos modélisations.
Les textures images
Les textures images sont des textures qui permettent de lier des images (vidéos, photos) aux objets. Une fois chargées et paramétrées, ces images viendront se plaquer sur la surface des objets.
Plaquer des images sur un objet plat ne présente pas de difficultés particulières. En revanche, lorsqu’il s’agit de venir plaquer une image sur un objet complexe modélisé avec de nombreuses faces, Blender a développé un certain nombre d’outils sophistiqués comme le dépliage UV. Cet outil va déplier toutes les faces qui composent notre objet et venir les positionner sur une texture image.
Pour plus d’information consultez mon support de cour consacré aux textures.
Blender et l’enseignement supérieur.
L’enseignement supérieur et Blender : mieux gérer l’Open Source.
Depuis le 10 juillet 2013, la loi Fioraso (Art. L. 123-4-1) relative à l’enseignement supérieur et à la recherche, stipule : «Le service public de l’enseignement supérieur met à disposition de ses usagers des services et des ressources pédagogiques numériques. Les logiciels libres sont utilisés en priorité.»
C’est la première fois que l’on voit apparaître dans une loi française une priorité aussi explicite à l’utilisation de logiciels libres. Mais concrètement quelles conséquences pour un logiciel libre de modélisation 3D comme Blender ?
Opposer les logiciels libres de 3D aux logiciels propriétaires de 3D serait mal connaître les qualités et les défauts des uns et des autres. Il faudrait plutôt dans un premier temps, lister toutes les écoles de l’enseignement supérieur qui enseignent de près ou de loin la 3D. Puis les classer en fonction de l’importance de l’utilisation de la 3D dans la future vie professionnelle de leurs étudiants. Un architecte, un designer, un infographiste, un scénographe, un animateur 3D de jeux vidéos , un étudiant des Beaux Arts, n’ont pas les mêmes besoins. Pourtant rares sont ceux qui apprennent Blender en formation initiale.
Un scénographe, un étudiant des Beaux Arts ou un designer n’utilisera que 10 % des capacités de très bons logiciels propriétaires comme Autocad ou 3Dsmax relativement chers et compliqués, alors que Blender leur donnera pleinement satisfaction pendant toutes leurs études et même durant leur vie professionnelle. L’architecte pourra effectivement difficilement se passer d’Archicad, comme l’animateur 3D de jeu vidéo, de Maya ou de 3DSmax.
Tout ça pourrait être une question de bon sens si certains professeurs de l’enseignement supérieur pouvaient se pencher sur les capacités étonnantes de Blender. Une formation Blender de 10 jours, initiation et perfectionnement, dispensée par Video Design Formation leur permettrait de découvrir les capacités de cet étonnant logiciel. La loi Fioraso, judicieusement appliquée, pourrait augmenter les chances de certains étudiants de travailler sur un logiciel gratuit. Ils pourraient d’ailleurs l’avoir installé dans leur ordinateur avant même le premier cours de l’année et en toute légalité.
Formation Blender expert
Formation Blender expert pour quel public ?
Chaque formation Blender devrait cibler le public à qui elle s’adresse. En effet, Blender est vaste et ses possibilités sont innombrables. Il n’existe pas à l’heure actuelle un livre ou un site qui décrirait précisément toutes les fonctions de Blender. Il existe certes un certain nombre de livres en langue française , mais il ne font que poser les bases d’une formation Blender digne ce nom, peu d’entre eux possède un niveau blender expert. Il est difficile également de trouver une formation Blender initiale, les écoles préférant miser sur des logiciels propriétaire, à la réputation et aux contenus éprouvés. Cette lacune entraine forcément une décrédibilisation auprès des professionnels de la 3D qui ne peuvent trouver de futurs collaborateurs dotés d’une solide formation Blender initiale.
Depuis l’avènement de la version 2.5 de Blender, qui a propulsé son interface au niveau des professionnel, l’offre en matière de formation Blender dans le cadre de la formation continue a explosé. Mais une fois de plus, l’on constate peu d’offres estampillées « formation Blender expert » qui proposent des techniques avancées de modélisation, de texturing, de compositing. Une fois encore, les entreprises ne trouvent pas la « formation Blender » à niveau du marché.
Blender ne serait-il qu’un outil bas de gamme ? que sa gratuité renvoie à un simple utilitaire ? Où seuls des autodidactes passionnés sont capables d’investir temps et sueur pour arriver à un niveau convenable ?
Mais c’est quoi au fait le niveau Blender Expert? Expert pour qui ?
Un graphiste, un vidéaste, un architecte, un plasticien, un scénographe, un truquiste n’ont pas tous les mêmes préoccupations en matière de 3D. Une formation « Blender Expert » sur mesure est alors nécessaire. Ceci expliquant cela, les centres de formation, n’ont sans doute pas trouvé rentable d’entreprendre des formations « Blender Expert » à la carte, ciblés sur des domaines bien précis, où il aurait fallu, en plus, recruter des formateurs spécialisés.
A Video Design nous avons travaillé sur la mise au point d’une formation Blender avancée de trois jours. Ces trois jours expert, vous permettront de poser et de résoudre des questions « avancées » sur des fonctions techniques de Blender propre à votre domaine d’expertise.