L’enseignement supérieur et Blender : mieux gérer l’Open Source.
Depuis le 10 juillet 2013, la loi Fioraso (Art. L. 123-4-1) relative à l’enseignement supérieur et à la recherche, stipule : «Le service public de l’enseignement supérieur met à disposition de ses usagers des services et des ressources pédagogiques numériques. Les logiciels libres sont utilisés en priorité.»
C’est la première fois que l’on voit apparaître dans une loi française une priorité aussi explicite à l’utilisation de logiciels libres. Mais concrètement quelles conséquences pour un logiciel libre de modélisation 3D comme Blender ?
Opposer les logiciels libres de 3D aux logiciels propriétaires de 3D serait mal connaître les qualités et les défauts des uns et des autres. Il faudrait plutôt dans un premier temps, lister toutes les écoles de l’enseignement supérieur qui enseignent de près ou de loin la 3D. Puis les classer en fonction de l’importance de l’utilisation de la 3D dans la future vie professionnelle de leurs étudiants. Un architecte, un designer, un infographiste, un scénographe, un animateur 3D de jeux vidéos , un étudiant des Beaux Arts, n’ont pas les mêmes besoins. Pourtant rares sont ceux qui apprennent Blender en formation initiale.
Un scénographe, un étudiant des Beaux Arts ou un designer n’utilisera que 10 % des capacités de très bons logiciels propriétaires comme Autocad ou 3Dsmax relativement chers et compliqués, alors que Blender leur donnera pleinement satisfaction pendant toutes leurs études et même durant leur vie professionnelle. L’architecte pourra effectivement difficilement se passer d’Archicad, comme l’animateur 3D de jeu vidéo, de Maya ou de 3DSmax.
Tout ça pourrait être une question de bon sens si certains professeurs de l’enseignement supérieur pouvaient se pencher sur les capacités étonnantes de Blender. Une formation Blender de 10 jours, initiation et perfectionnement, dispensée par Video Design Formation leur permettrait de découvrir les capacités de cet étonnant logiciel. La loi Fioraso, judicieusement appliquée, pourrait augmenter les chances de certains étudiants de travailler sur un logiciel gratuit. Ils pourraient d’ailleurs l’avoir installé dans leur ordinateur avant même le premier cours de l’année et en toute légalité.